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ques reliques, dont de nombreuses pièces de monnaie, remontant au XVIe siècle, prélevées jadis sur les premiers navigateurs espagnols qui s’aventurèrent dans ces parages.

Plus près de nous, il y a une trentaine d’année à peine, le voilier Blennerdale, étant entré dans le lagon pour réparations urgentes, avait été complètement détruit et tout son équipage massacré.

Même sort était advenu au Gasket, qui faisait le commerce du bois de santal, et au Toulon, qu’avait immobilisé, près de l’atoll, un calme plat,

En ce qui concernait ce dernier navire, de nationalité française, les noirs étaient carrément montés à l’abordage, s’en étaient emparés après un violent combat, et une poignée de matelots avait pu seule s’échapper dans un des canots du bord.

Tous ces faits sont prouvés et les noms des navires cités figurent dans le « South Pacific Sailing Directory », ou « Guide de la navigation pour le Pacifique Sud ».

Mais il y avait une autre aventure, sensiblement différente, dont je n’avais pas oui parler et dont je devais bientôt prendre connaissance.

Un après-midi, j’étais assis, en compagnie de Mac Allister, sous la véranda de sa maison, et nous avions devant nous le lagon, avec toute sa parure étincelante de coraux multicolores.

Derrière nous, le sable de l’atoll était piqué de cocotiers, au-delà desquels on entendait, sur