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Et il se voyait étendu de tout son long, sur le pont du Makambo, avec un trou dans la tête, par où fuyait sa cervelle.

On fit escale devant la petite île d’Ugi, afin d’y débarquer un missionnaire.

Celui-ci prendrait place, pour gagner la terre, sur le cotre Arla, appartenant au capitaine Malou, comme beaucoup d’autres bateaux naviguant dans ces parages et qui devait pousser jusqu’à Malaïta.

« Excellente occasion, mon cher, avait galamment déclaré à Bertie Arkwright le capitaine Malou, d’aller vivre un peu cette vie rouge qui vous tient tant à cœur !

« Au départ d’Ugi, vous participerez tout d’abord une huitaine durant, avec l’Arla et le capitaine Hansen — que j’ai l’honneur de vous présenter et dont vous serez l’hôte — à une croisière de recrutement sur les côtes de Malaïta.

« L’Arla vous déposera ensuite à Guadalcanar, à ma plantation de Reminge, où il vous sera loisible de passer une seconde semaine. Vous y serez reçu par mon gérant, Mr Harriwell, à qui j’envoie à ce sujet un petit mot, par l’intermédiaire du capilaine Hansen.

« Je dis une semaine… Vous pourrez rester davantage, cela va de soi, si vous en avez le désir. Mais j’ai dans l’idée qu’après ces quinze jours écoulés, vous aurez soupé de Malaïta et des têtes crépues.

« Et vous viendrez nous retrouver à Tulagi, pour nous faire part de vos impressions. »

Le Commissaire des îles, qui se trouvait juste-