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I

LA FACE PERDUE

(Lost-Face)


Maintenant c’était la fin.

Subienkow, le Polonais, après avoir, depuis Varsovie et la Sibérie, suivi une longue piste d’amertume et d’horreur, et comme le ramier qui tend à tire d’ailes vers son colombier, avoir sans cesse, du regard, fixé dans sa course les capitales salvatrices de l’Europe civilisée, s’était écrasé sur le sol, plus loin que jamais de son but, dans ce coin perdu du monde polaire.

Ici, dans l’Amérique du Nord, la piste cessait. Il était accroupi dans la neige, les bras liés derrière le dos, dans l’attente de la torture. Il fixait du regard un énorme Cosaque, couché devant lui la face sur la neige. Les hommes avaient terminé avec le géant, qu’ils venaient de repasser aux femmes. Et les hurlements de la victime attestaient que, pour le raffinement de la souffrance, les femmes dépassaient les hommes.