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serait plus que la « Face Perdue ». L’histoire de sa mystification et de sa honte le suivrait jusqu’à la mort. Elle se transmettrait de bouche en bouche, de feu en feu, de tribu en tribu.

Et quand, au printemps, ces tribus se réuniraient, pour leur négoce coutumier, il croyait entendre déjà quelque insolent demander, à haute voix, devant lui :

— Qui est donc, savez-vous, la Face Perdue ? Et tout le monde répondrait en chœur :

— La Face Perdue, c’était celui qu’autrefois on nommait Makamuk, avant le jour où il trancha, de sa hache, la tête du voleur de fourrures.


NOTES