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Durant mon enfance, à cette partie de mon rêve, je me réveillais toujours en poussant des cris de terreur, et retrouvais souvent ma mère ou ma nourrice au chevet de mon lit : anxieuses et effrayées, elles me caressaient les cheveux, et s’efforçaient de me rassurer en me disant qu’elles étaient là et que je n’avais rien à craindre.

Mon rêve suivant, dans l’ordre où ils se succédaient, commence inévitablement par la fuite à travers la forêt en compagnie d’Oreille-Pendante. L’homme du Feu, Dent-Brisée, et l’arbre tragique ont disparu à jamais. Oreille-Pendante et moi, pris de panique, courons entre les arbres. Ma jambe droite me fait souffrir d’une façon atroce ; traversant ma chair de part en part, reste plantée la flèche de l’homme de Feu. Non seulement le déchirement des muscles me cause une intolérable douleur, mais la flèche gêne ma course, et il m’est impossible de suivre Oreille-Pendante.

Je dus renoncer à le rattraper et me blottis dans la fourche d’un arbre. Oreille-Pendante continuait son chemin. Je l’appelai d’un ton