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visage était grise. Lorsqu’il se releva pour marcher, je remarquai qu’il boitait d’une jambe. Nous pouvions le dépasser à la course et grimper plus vite que lui dans les arbres. Jamais il ne nous attraperait, aucun doute là-dessus.

Mais il portait dans sa main quelque chose que je voyais pour la première fois : un arc et une flèche. À cette époque, ces objets ne signifiaient absolument rien pour moi. Comment aurais-je pu savoir que la mort se dissimulait dans ce morceau de bois courbé ? Oreille-Pendante, lui, ne l’ignorait point. De toute évidence, il avait déjà vu des hommes du Feu et connaissait un peu leurs manières d’agir. L’homme du Feu le regarda et se mit à décrire un cercle autour de l’arbre. De son côté, Oreille-Pendante, à hauteur de la fourche principale, contourna le tronc, en ayant soin de se cacher afin de maintenir toujours l’épaisseur du bois entre lui et l’homme du Feu.

Brusquement, celui-ci tourna en sens inverse. Oreille-Pendante, pris au dépourvu, se hâta de l’imiter, mais ne réussit point à se