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cessa de se balancer, mais la branche continuait à s’agiter et à l’entraîner de haut en bas, dans le bruissement des feuilles.

J’entendis le craquement d’une brindille sèche et, regardant au-dessous de moi, j’aperçus le premier homme du Feu. Il rampait avec précaution sur le sol, les yeux levés dans la direction de l’arbre. Tout d’abord, je le pris pour un animal sauvage, car il portait un morceau de peau d’ours sur les épaules et autour de la ceinture. Puis je distinguai ses mains, ses pieds et les traits de son visage. Il ressemblait fort à ceux de notre espèce, à la différence qu’il était moins velu et que ses pieds avaient moins l’aspect de mains que les nôtres, tandis qu’à notre tour, nous étions moins velus que le Peuple des Arbres.

L’idée surgit soudain à mon esprit : j’avais devant les yeux la terreur du Nord-Est, dont la fumée mystérieuse annonçait la présence. J’en demeurai surpris. En effet, il ne paraissait pas terrible. Œil-Rouge ou n’importe quel homme fort de notre tribu était capable de se mesurer avec lui. En outre, il était vieux, tout ridé par l’âge et la toison de son