Page:London - Avant Adam, 1974.djvu/84

Cette page n’a pas encore été corrigée

de branches en branches, franchissant d’un bond une distance de trois mètres et nous laissant choir d’une hauteur de sept à huit mètres, avec une remarquable aisance. Je frémis en songeant aux sauts que nous faisions. En devenant plus vieux et plus lourds, nous apprîmes à être prudents, mais à cet âge, nous n’étions que nerfs et tendons et nous ne reculions devant rien.

Dent-Brisée déployait une agilité extraordinaire dans ce sport. Il se laissait « prendre » moins souvent qu’aucun de nous et il exécutait un tour difficile que ni Oreille-Pendante, ni moi n’arrivions à imiter. À dire vrai, nous n’osions pas nous y risquer.

Lorsqu’il arrivait à l’un de nous de le prendre, Dent-Brisée courait jusqu’au bout de la branche la plus haute d’un arbre, à plus de vingt mètres du sol, et rien ne venait amortir la chute. Mais, environ sept mètres au-dessous et cinq mètres en dehors de la ligne perpendiculaire, pendait une grosse branche d’un arbre voisin.

Quand nous le poursuivions sur sa branche élevée, Dent-Brisée se tournait vers