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falaise et regardaient le Nord-Est ; ils montraient du doigt vers ce point-là.

Ignorant ce qui se passait, je grimpai prestement jusqu’à ma petite caverne au haut de la falaise avant de me retourner pour me rendre compte du danger.

De l’autre côté du fleuve, au loin vers le Nord-Est, mes yeux virent pour la première fois le mystère de la fumée, le plus grand animal que j’eusse contemplé jusque-là. Il me produisit l’effet d’un serpent monstrueux, dressé sur sa queue, élevant la tête par-dessus les arbres et se balançant d’avant en arrière. Cependant, d’après l’attitude de mes compagnons, je compris bientôt que la fumée en elle-même ne constituait pas un danger. Ils semblaient la redouter comme l’indice d’un autre péril. Lequel ? J’étais incapable de le deviner, et eux n’auraient su me le dire. Je ne tardai pas à l’apprendre et à le craindre comme un fléau plus terrible que Poil-Fauve, que le vieux Dent-de-Sabre, et que les reptiles eux-mêmes.