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les muscles et Oreille-Pendante ne pouvait plus en faire usage.

Nous nous empoignâmes dans un corps à corps, comme deux gamins en train de lutter, nous griffant, nous mordant, nous tirant sur les cheveux, nous roulant tour à tour par terre. Je réussis à sauter sur lui à califourchon, ce qui me donna l’avantage, mais pas pour longtemps. Il dégagea une de ses jambes et avec son pied (ou plutôt sa main postérieure) me porta un coup formidable dans l’abdomen. Pour ne pas être éventré, je dus le lâcher et me relever, et nous recommençâmes la bataille.

Oreille-Pendante était d’un an plus âgé que moi, mais j’étais beaucoup plus furieux que lui, et il ne tarda pas à prendre ses jambes à son cou. Je le pourchassai à travers l’espace libre, puis le long d’un sentier conduisant au bord de l’eau. Mais, connaissant mieux que moi les parages, il suivit la berge et remonta par un autre sentier. Il fila en diagonale et s’engouffra dans l’ouverture d’une caverne.

Avant de m’en rendre compte, j’avais