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s’engouffrèrent dans les cavernes et disparurent tous sauf un, un petit bébé qui, dans le sauve-qui-peut général, avait été déposé au pied de la falaise. Il pleurnichait lamentablement. Sa mère sortit d’une caverne : il s’élança vers elle et tandis qu’elle retournait à l’abri, s’agrippa à elle de toutes ses forces.

Je demeurai seul sur la rive, devenue subitement déserte. Me sentant abandonné, je m’assis et me mis à pleurer. Je n’arrivais point à comprendre pourquoi ceux de ma horde me fuyaient. Une fois au courant de leurs coutumes, je compris plus tard la raison de leur attitude. Me voyant surgir en courant de la forêt, ils en avaient conclu que j’étais poursuivi par quelque bête de proie. Mon apparition sans cérémonie avait été pour eux le signal de la panique.

J’observai les ouvertures des cavernes. Bientôt je me rendis compte que les habitants de la falaise m’épiaient ; des têtes s’avançaient et des cris se répondaient d’une caverne à l’autre. Dans la hâte et la confusion, beaucoup, parmi les jeunes, s’étaient réfugiés dans d’autres cavernes que la leur. Les mères