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j’aperçus le Jaseur. Il avait entonné un chant démoniaque et battait la mesure en se balançant sur la branche. Brusquement, je cessai mes cris. Je ne me sentais plus en sûreté comme dans mon nid et je savais qu’en exhalant ma douleur par des gémissements, je m’exposais au danger de voir surgir les fauves.

Tandis que s’apaisaient mes sanglots, je m’intéressai aux étranges effets de lumière que je produisais en ouvrant et en refermant partiellement mes paupières mouillées de larmes. Alors, je me tâtai les membres et découvris que mon anatomie n’était pas trop endommagée. J’avais bien perdu, par-ci par-là, un peu de poil et de peau ; l’extrémité pointue d’une branche brisée était enfoncée d’un pouce dans mon avant-bras, et ma hanche droite, qui avait subi le choc de mon contact avec le sol, me faisait souffrir de façon intolérable. Mais, tout considéré, ces blessures étaient sans gravité ; en effet, je n’avais aucun os brisé et en ce temps-là les chairs de l’homme étaient plus aptes à se guérir que de nos jours. Toutefois, cette chute