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en arrière, puis tout ne fut pour moi que ténèbres.

L’instant d’après, je me réveillais dans mon lit, entre mes draps, tremblant, couvert de sueur et en proie à la nausée. Par la fenêtre ouverte, l’air pur pénétrait dans la chambre. La veilleuse brûlait paisiblement.

J’en conclus que les sangliers ne nous atteignirent pas et que nous ne tombâmes pas jusqu’au sol, sinon je ne serais point ici à présent, un millier de siècles plus tard, pour raconter ce fait.

Revenons en arrière jusqu’à ma tendre enfance, et imaginez-vous un instant à ma place dans mon petit lit, rêvant ces horreurs incompréhensibles.

Souvenez-vous que j’étais un enfant sans aucune expérience. De ma vie je n’avais vu un sanglier, pas même un cochon. Ce que je connaissais de plus rapprochant, c’était le lard fumé du déjeuner grésillant dans la poêle. Pourtant, des sangliers bien vivants surgissaient dans mes rêves, tandis que moi, en compagnie de parents fantastiques, je