Elle essaya bien, mais recula devant la surface traîtresse.
La Rapide ne m’attendit pas. Dépassant le Barbu d’une centaine de mètres, elle ne fit halte qu’après avoir posé le pied sur une motte herbeuse beaucoup plus grande. Au moment où Oreille-Pendante et moi la rejoignîmes, les hommes du Feu apparaissaient sous les arbres. La femme du Barbu, prise de panique, s’élança après nous dans le marais. Mais elle courait aveuglément, sans aucune prudence, et s’enfonça dans la vase. Nous retournant, nous la vîmes assaillie par les flèches de l’ennemi, et elle continuait à s’enliser. Bientôt les projectiles tombèrent dru autour de nous. Le Barbu nous avait rattrapés et tous quatre nous nous élançâmes en avant, sans savoir où nous allions, pénétrant de plus en plus loin dans le marais.