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Quelques flèches volèrent dans sa direction, mais il pénétra sous le couvert des arbres et disparut.

La Rapide et moi nous éloignâmes sans faire de bruit ; par malchance, nous tombâmes sur une autre bande d’hommes du Feu. Ils nous pourchassèrent jusqu’au marais aux myrtilles, mais nous connaissions les sentiers arboréens au-dessus des marécages où les hommes du Feu ne pouvaient nous suivre sur le sol spongieux ; ainsi nous leur échappâmes.

Nous débouchâmes à l’extrémité opposée du marais sur une bande de terrain boisé qui le séparait du grand marécage de l’Ouest. À cet endroit, nous rencontrâmes Oreille-Pendante. Je ne puis concevoir de quelle façon il avait pu se sauver, à moins qu’il n’eût pas dormi dans les cavernes la nuit précédant l’invasion.

Nous aurions pu bâtir nos nids dans les arbres et nous installer dans cette région ; mais le peuple du Feu continuait son œuvre exterminatrice. Vers l’après-midi, le Barbu (