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Fous de rage, les hommes du Feu amassèrent de l’herbe sèche et du bois dans une brèche au bas du tronc et y mirent le feu. De notre abri, la Rapide et moi, étroitement enlacés, attendions le dénouement avec impatience. Nous les vîmes ajouter sur les flammes des branches vertes et feuillues qui dégageaient une épaisse fumée.

Soudain les hommes du Feu quittèrent le pied de l’arbre, mais pas assez rapidement cependant : Œil-Rouge atterrit en plein milieu d’eux. Furieux, il lançait ses poings à droite et à gauche ; de ses doigts noueux il arracha la figure d’un des hommes, l’arracha au sens propre du mot ; d’un coup de ses puissantes mâchoires, il mordit un homme à la gorge. Les hommes du Feu reculèrent en poussant des cris sauvages, puis se précipitèrent sur lui tous ensemble. Il avait réussi à s’emparer d’une massue et sous les coups les crânes éclataient comme des coquilles d’œufs. Devant ce monstre déchaîné, ils durent battre en retraite. Profitant de la circonstance, Œil-Rouge fit demi-tour et se mit à courir tout en hurlant de rage.