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du plus proche animal. Ils coururent à mes côtés et par deux fois m’obligèrent à me réfugier dans les arbres, en dehors du chemin suivi par la Rapide. De nouveau, je m’aventurai à terre, je revins en arrière et traversai un large espace découvert avec toute la bande à mes trousses, grognant et grinçant des dents.

Si j’avais trébuché ou fait le moindre faux pas dans cet espace découvert, je ne pouvais espérer échapper aux sangliers, mais pareil malheur ne m’arriva point. Du reste, telle était l’ardeur qui me dévorait que je ne m’en souciais nullement et je me sentais prêt à affronter Dent-de-Sabre en personne, ou même une vingtaine d’hommes du Feu armés de leurs arcs.

Chez la Rapide, il en allait tout autrement. Très prudente, elle ne s’exposait à aucun danger réel. Jetant un regard vers cette époque éloignée, je me souviens qu’au lieu de fuir, elle attendait le moment où je pouvais reprendre ma poursuite lorsque j’étais retardé par les sangliers. Elle courait