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étrange : ce ressentiment semblait faire partie de mon désir pour la Rapide.

Comme je viens de le dire, j’oubliais tout. En traversant une clairière, je tombai au milieu d’une colonie de serpents. Ils n’arrêtèrent point mon élan. Je perdais la tête. Ils se dressèrent vers moi, mais je les évitai en faisant les plongeons, et continuai de courir. Ensuite, je faillis me jeter sur un python. D’ordinaire, à sa vue j’aurais grimpé jusqu’au haut d’un arbre en hurlant de frayeur. Je montai en effet sur un arbre, mais la crainte de voir la Rapide disparaître de ma vie me fit sauter à terre et reprendre ma course. Je venais de l’échapper belle. Puis, ce fut ma vieille ennemie, l’hyène ; d’après mon comportement, elle flaira qu’il allait se passer quelque événement et me suivit pendant une heure.

Une fois, nous provoquâmes une bande de sangliers qui se mit à notre poursuite. La Rapide effectua entre deux arbres un saut vertigineux, bien au-dessus de mes forces. Je dus descendre. Peu m’importaient les sangliers ; je touchai le sol à un mètre à peine