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consacrant tout mon effort à monter hors de l’atteinte des autres molosses.

J’attendis d’être débarrassé de cette bande hurlante pour m’inquiéter de l’horrible douleur que je ressentais à la cuisse. À une douzaine de pieds au-dessus des bêtes qui bondissaient et dégringolaient le long de la falaise, j’empoignai le chien à la gorge et lentement l’étouffai. Cela me prit un long moment, car il se débattait, me griffait, m’arrachait les poils et la peau à l’aide de ses pattes de derrière, et de toutes ses forces il essayait de m’entraîner avec lui au bas du rocher.

Enfin, il écarta les mâchoires et lâcha ma chair lacérée. J’emportai son cadavre et passai la nuit à l’entrée de mon ancienne caverne où dormaient Oreille-Pendante et ma demi-sœur. Auparavant, je dus essuyer une tempête d’insultes des autres membres de la tribu pour les avoir réveillés. Je me vengeai en laissant choir de temps à autre une grosse pierre sur la meute apaisée, ce qui redoubla les abois. Là-dessus, de tous côtés éclatèrent de nouveau les injures et les