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point que je fus heureux de m’éloigner. Cette nuit-là et bien d’autres encore, je me réfugiai dans le couloir qui reliait les deux cavernes jumelles. Par expérience, je savais que cet abri était sûr. Comme les deux gamins y avaient échappé au vieux Dent-de-Sabre, et que moi-même j’y avais trouvé asile dans ma fuite devant Œil-Rouge, j’espérais pouvoir esquiver les crocs des carnassiers en allant et venant ainsi entre les deux cavernes.

J’avais compté sans les chiens sauvages ; ils étaient assez minces pour se glisser dans le même passage que moi. Une nuit ils flairèrent ma présence. Si, au même moment, ils avaient pénétré dans les deux cavernes, mon compte était réglé. Cependant, poursuivi par un petit nombre d’entre eux le long du couloir, je m’élançai au dehors par l’ouverture de l’autre caverne. Le reste des chiens bondirent vers moi à l’instant où je sautais sur la falaise et commençais à l’escalader. L’un d’eux, une brute efflanquée, m’attrapa, enfonça ses crocs dans ma cuisse et faillit me renverser. Il s’agrippa à moi, mais je n’essayai point de le repousser,