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me sentais hors des représailles du tyran, je ne résistais pas à l’envie de rire.

Les autres membres de la horde n’auraient point osé venir à notre secours même s’ils eussent vu Œil-Rouge nous mettre en lambeaux, Oreille-Pendante et moi ; néanmoins ils nous défendaient à leur manière, non pas tant par sympathie envers nous que par besoin d’exprimer leur haine contre Œil-Rouge ; de toute façon, ils ne manquaient jamais de nous avertir de son approche, dès que nous nous aventurions dans la forêt, au bord du fleuve, ou sur l’espace libre devant les cavernes. Ainsi, nous retirions un précieux avantage de notre lutte perpétuelle avec Œil-Rouge ; nos alliés bénévoles montaient continuellement la garde autour de nous.

Un matin, Œil-Rouge faillit m’attraper. Il était de très bonne heure et personne de la horde n’était encore levé. Par surprise, il me coupa le chemin au moment où je remontais à ma caverne du haut de la falaise. Sans m’en rendre compte, je m’étais précipité dans la double caverne…, celle où Oreille-Pendante