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plus tard, par une immense courbe du fleuve qui dessinait un cercle presque complet, et où se dressait un groupe de collines en partie boisées. Nous franchîmes ces hauteurs, nous retournant parfois pour regarder la forêt qui maintenant offrait l’aspect d’une mer de flammes balayée vers l’est par un vent naissant. Continuant notre route à l’Est, nous suivîmes le bord de l’eau et, avant même de nous en rendre compte, nous nous trouvions chez les hommes du Feu.

Ils avaient choisi un emplacement remarquable au point de vue stratégique. Cette péninsule, protégée de trois côtés par le fleuve, n’était accessible que par terre, et encore l’isthme étroit qui y donnait accès était naturellement défendu par la chaîne de collines. Ainsi isolés du reste du monde, les hommes du Feu avaient dû connaître une longue période d’abondance. Selon moi, cette prospérité provoqua l’invasion qui se produisit par la suite et jeta la calamité parmi les gens de ma race. Les hommes du Feu durent se multiplier de façon excessive au point qu’il leur fut impossible de vivre à l’aise