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foyer, dormaient d’un sommeil léger, la tête appuyée sur les genoux. Leurs oreilles remuaient et ils étaient tout agités. À chaque instant, l’un d’eux se levait et jetait du bois dans le brasier. Au-delà du cercle de lumière, à la lisière de la forêt, rôdaient des bêtes sauvages. Oreille-Pendante et moi nous les identifions à leurs cris : c’étaient des chiens sauvages et des hyènes. À un moment donné, un vacarme de hurlements se produisit et éveilla tout le cercle des dormeurs.

Un lion et une lionne étaient venus sous notre arbre ; les regards tournés vers le feu, ils hérissaient leur poil et clignaient des yeux. Le lion se léchait les babines ; incapable de tenir en place, il voulait bondir en avant et commencer son festin. Mais la lionne montrait plus de prudence. Elle nous flaira la première et les deux carnassiers levèrent vers nous leurs narines frémissantes. Puis les deux fauves se mirent à grogner, jetèrent un dernier regard sur le feu et retournèrent dans la forêt.

Oreille-Pendante et moi nous nous attardâmes encore à considérer le feu. De temps à