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2. Mes chutes

J’ai déjà dit que, dans mes rêves, je ne voyais jamais d’êtres humains. De bonne heure, je me rendis compte de ce fait et j’en éprouvai une poignante déception. Encore tout enfant, j’avais l’impression, au sein de mes affreux cauchemars, que si je pouvais seulement y rencontrer un seul de mes semblables, je serais délivré de ces terreurs obsédantes. Cette pensée hanta mes nuits pendant des années : si seulement je pouvais trouver cet être humain, je serais sauvé !

Cette pensée, je le répète, me poursuivait au sein même de mes rêves, car j’y découvre la preuve de l’existence simultanée de mes deux personnalités, et l’évidence d’un point de contact entre elles. Le « moi » que je retrouve