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nous était possible, nous courions dans les clairières, mais elles aboutissaient invariablement à la forêt plus épaisse. Parfois, nous croyant en sûreté, nous nous accordions quelque répit ; mais, avant même de reprendre haleine, nous entendions de nouveau leurs effroyables : « Hoû… hoû… » et « Goëk ! Goëk ! Goëk ! » ce dernier cri s’achevant quelquefois en un lugubre ha-ha-ha, ha a-a-a-a ! ! !

De cette façon nous fûmes pourchassés à travers la forêt par les hommes des bois. Enfin, vers le milieu de l’après-midi, le terrain devint de plus en plus accidenté et les arbres plus petits. Bientôt nous débouchâmes sur les flancs herbeux de la montagne. À cet endroit nous pûmes prendre de l’avance, et nos poursuivants abandonnèrent la partie pour regagner le cœur de la forêt.

Les montagnes étant dénudées et inhospitalières, à trois reprises au cours de l’après-midi, nous essayâmes de regagner la forêt. Mais les hommes des bois nous guettaient et nous repoussèrent chaque fois. Cette nuit-là, Oreille-Pendante et moi nous dormîmes