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 Goëk ! Goëk ! » D’autres cris y répondirent ; une basse profonde s’éleva au loin : « Goëk ! Goëk ! Goëk ! » et tout autour de nous se répercuta un long cri de ralliement : « hoû… hoû… hoû… »

Alors commença une chasse éperdue, qui nous sembla ne jamais devoir finir. La tribu entière nous poursuivit parmi les arbres et faillit nous capturer. Forcés de descendre sur le sol, dans les clairières, l’avantage tournait de notre côté, car nous avions affaire aux véritables hommes des bois. S’ils nous dépassaient sur les branches, nous prenions notre revanche dans la course à terre. Nous nous dirigeâmes vers le Nord avec la tribu à nos trousses. Dans les espaces découverts, nous gagnions de l’avance, mais dans les sous-bois ils nous rattrapaient et maintes fois ils nous manquèrent de justesse. Au bout d’un certain temps, nous nous rendîmes compte que ces êtres n’appartenaient nullement à notre espèce et que rien de commun n’existait entre nous.

Ils nous talonnèrent pendant des heures et la forêt nous parut interminable. Autant qu’il