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narines offraient davantage l’aspect d’orifices au milieu d’une dépression de la face ; mais celle-ci était dépourvue de poils, de même la paume de leurs mains et la plante de leurs pieds ; en outre, ils émettaient des sons assez semblables aux nôtres, avec des significations à peu près identiques. Somme toute, le peuple des Arbres et le peuple des Cavernes n’étaient pas très dissemblables.

Je le vis d’abord, un petit vieux tout sec et tout ratatiné, aux yeux chassieux et à la démarche chancelante. Il était ma proie légitime. Dans notre monde il n’existait aucune sympathie entre les espèces, et cet homme des bois n’appartenait point à la nôtre. Le vieillard se tapit au pied d’un arbre, évidemment son arbre à lui, car nous apercevions dans les branches le nid en ruine où il dormait la nuit.

Je désignai le personnage à Oreille-Pendante et tous deux nous nous précipitâmes sur lui. Il se mit à grimper à son arbre, mais ses mouvements étaient lents. Je le saisis par la jambe et le jetai à terre. Puis, histoire de nous distraire, nous le pinçâmes, lui, arrachâmes les poils, lui tirâmes les oreilles,