couples monogames qui vivaient aux alentours, et avec qui Oreille-Pendante lia connaissance.
Je ne pus jamais décider la Rapide à se mêler à eux. Chaque fois que je les rejoignais, elle restait en arrière, puis s’en allait. Un jour, je m’efforçai de la persuader de me suivre, mais elle jeta des regards inquiets autour d’elle, s’éloigna et m’appela du haut d’un arbre. En sorte que je finis par ne plus suivre Oreille-Pendante dans ses visites à ses nouveaux camarades. La Rapide et moi étions de bons amis, mais j’eus beau faire, je ne parvins jamais à découvrir l’arbre où elle nichait. Sans aucun doute, si rien ne s’était produit, nous nous serions bientôt unis, car notre sympathie était réciproque, mais un événement survint…
Un matin, la Rapide ne s’étant pas montrée, Oreille-Pendante et moi nous jouions sur les troncs d’arbre, au bord du marécage. À peine étions-nous entrés dans le courant qu’un cri de rage nous fit sursauter. Œil-Rouge, accroupi sur l’amas de bois flotté, dardait vers nous ses regards chargés de