Page:London - Avant Adam, 1974.djvu/141

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’homme, mais de plus bas encore, du ver de terre.

Maintenant, reprenons notre histoire. Moi, l’ancêtre Grande-Dent, je ne voyais point en la Rapide une créature aux traits plus fins et aux formes plus gracieuses, aux cils plus longs, au nez mieux formé et aux narines s’ouvrant vers le bas, dont l’ensemble tendait vers la beauté. Je ne considérais en elle que la jeune femelle aux yeux tendres qui proférait des sons doux et ne se battait avec personne. Sans m’expliquer pourquoi, il me plaisait de jouer, de chercher notre pitance et de dénicher les petits oiseaux avec elle. Je dois avouer qu’elle me donna maintes leçons dans l’art de grimper aux arbres. Elle était très prudente, très vigoureuse et les jupes n’entravaient point ses mouvements.

Vers cette époque, Oreille-Pendante nous faussa compagnie de temps à autre. Il prit bientôt l’habitude de s’aventurer du côté de l’arbre où habitait ma mère. Il s’était épris de ma méchante sœur et le Jaseur avait fini par tolérer sa présence. En outre, il y avait dans le voisinage d’autres gamins, rejetons des