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noble. Ces faits étaient plutôt rares, mais pouvaient très bien se produire. N’avais-je point été témoin de phénomènes semblables au sein de la horde ? Certains membres des habitants des cavernes reniaient leur tribu pour aller vivre parmi le peuple des Arbres.

Mais je m’écarte de mon sujet. La Rapide différait totalement des femmes de la horde et, dès notre première rencontre, sa gentillesse et sa grâce m’avaient attiré. Elle n’était jamais brusque et ne se battait pas, mais elle se sauvait toujours en courant, d’où le surnom que je lui donne. Elle grimpait aux arbres mieux qu’Oreille-Pendante ou moi-même. Quand on jouait à la course, nous n’arrivions à la capturer que par hasard, tandis qu’elle nous attrapait quand elle voulait. Remarquablement vive dans tous ses mouvements, elle possédait un don d’apprécier les distances qui n’avait d’égale que son audace. Timide en toute autre chose, elle ne craignait rien quand il s’agissait de grimper et de courir dans les arbres ; Oreille-Pendante et moi paraissions gauches et poltrons à côté d’elle.