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accidentellement et nous fîmes cette nouvelle constatation : lorsque chacun de nous posait un pied et une main sur l’arbre de l’autre, les troncs acquéraient un équilibre relativement stable et ne se retournaient plus. Étendus l’un à côté de l’autre dans cette position, nous pagayions avec la main et le pied disponibles. En fin de compte, nous nous aperçûmes que, grâce à cette tactique, nous pouvions nous servir de troncs plus étroits et ainsi accroître notre vitesse.

Là s’arrêtèrent nos découvertes. Nous avions inventé le plus primitif des radeaux et nous ne possédions pas assez d’intelligence pour nous en rendre compte. L’idée ne nous vint même pas d’attacher ces troncs l’un à l’autre au moyen de lianes solides ou de racines fibreuses. Nous nous contentions de retenir les arbres l’un près de l’autre, à l’aide de nos pieds et de nos mains.

Lorsque tomba notre engouement pour la navigation, nous retournâmes dans la forêt pour coucher dans le nid que nous avions construit.