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éclos, je constatai qu’Oreille-Pendante avait tué mon petit chien et commençait à le manger. Je me jetai sur mon camarade et, dans l’exiguïté de la grotte, nous luttâmes à coups de dents et d’ongles.
Ainsi, le premier essai de domestication du chien se termina par une rixe. Nous nous arrachâmes des poignées de poils, nous nous griffâmes et nous nous mordîmes, chacun s’efforçant de crever les yeux de l’adversaire. Après une courte bouderie, la réconciliation eut lieu et ensemble nous dévorâmes le chien. Cru, bien entendu. Nous n’avions pas encore découvert le feu. Notre évolution vers la cuisson des aliments demeurait emprisonnée dans les rouleaux du parchemin de l’avenir.