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de ténacité que le reste de la tribu, sans quoi je n’aurais jamais mené à bonne fin cette difficultueuse entreprise.

Tous se moquèrent de moi lorsqu’ils me virent hisser l’animal jusqu’à ma petite caverne, mais je m’en souciai peu. Le succès avait couronné mes efforts et je gardais mon petit chien, un jouet comme il n’en existait point. Il s’apprivoisa rapidement. Lorsqu’en jouant il me mordait, je lui donnais quelques taloches et il se tenait tranquille pendant un certain temps.

Cette gentille bête occupait tous mes instants. C’était quelque chose de nouveau, et nous autres, de la horde, raffolions de la nouveauté. Quand je vis que mon chien refusait de se nourrir de fruits et de légumes, j’attrapai à son intention des oiseaux, des écureuils et de jeunes lapins. (À la fois carnivores et végétariens, nous étions adroits à capturer le gibier.) Le chiot mangeait la viande et prospérait à souhait. Autant que je puis m’en souvenir, je le conservai un peu plus d’une semaine. Un jour que je revenais à la caverne emportant une nichée de faisans récemment