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L’idée, une fois en marche, ne pouvait s’arrêter. Une autre évolution du récipient est due aux femmes. Sans doute l’une d’elles jugea-t-elle sa calebasse trop petite, ou bien oublia-t-elle de l’emporter ; toujours est-il qu’elle raccorda les bords extérieurs de deux larges feuilles en les épinglant au moyen de brindilles et put, de la sorte, faire une plus ample provision de baies qu’auparavant.

Nous n’allâmes pas plus avant dans le mode de transport des vivres. Il ne vint à l’esprit de personne de tresser des brins d’osier pour en confectionner un panier. Souvent les hommes et les femmes liaient au moyen de solides sarments les bottes de fougères et de branchages qu’ils emportaient dans les cavernes pour dormir dessus. Il est possible qu’au bout de dix ou vingt générations, on soit arrivé au tressage des paniers, qui conduisit inévitablement au tissage des étoffes. Les vêtements suivirent et le fait de cacher notre nudité engendra la pudeur.

Voilà comment progressait le monde préhistorique. Mais, à cette époque-là, l’humanité en était à ses tout premiers débuts