de la foi s’adresse à la foi et ne relève que du jugement de la foi ; au point de vue catholique, c’est à l’Église qu’il appartient d’en fixer le sens et la portée.
Les récits de l’enfance ne sont, pour l’historien, qu’une expression et une assertion de la foi messianique, de cette foi qui s’affirme au début de l’Evangile de Marc et qui a transfiguré les souvenirs des apôtres, qui s’affirme aussi et se développe dans Paul, puis dans le quatrième Evangile. Cette foi est comme la réponse que les générations de fidèles font successivement à la proposition de l’Evangile de Jésus ; elle grandit en restant toujours la même, comme un écho qui, en se répercutant de montagne en montagne, deviendrait plus sonore, à mesure qu’il s’éloignerait de son point de départ.
A aucun stade de son développement, son objet n’est perceptible, pour l’historien, comme une réalité de fait. Le critique n’a pas à décider si Jésus est ou non le Verbe incarné, s’il préexistait à sa manifestation terrestre, s’il a été consacré Messie dès sa conception, s’il l’a été le jour de son baptême, si l’idée messianique, dans