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L’ouvrage aurait fait sans doute plus de bruit en France, et même parmi les catholiques, s’il n’était venu après l’Esquisse d'une philosophie de la religion, de M. A. Sabatier, dont l’esprit et les conclusions étaient à peu près semblables. Cependant, une traduction française vient de paraître [1], et quelques revues catholiques avaient attiré déjà l’attention de leurs lecteurs sur cette publication remarquable, en en donnant des analyses où se mêlaient certaines rectifications.

L’originalité d’une pareille synthèse théologico-historique a de quoi frapper les esprits, dans un temps où la science se fait crudité et se défie des théories générales, où l'on discute les problèmes religieux à un point de vue qu’on pourrait dire purement phénoménal, et où beaucoup pensent que la théologie est chose vaine, tandis que d’autres, au contraire, pensent encore qu’elle est chose

  1. L'essence du christianisme. Paris, 1902.