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I

On ne contestera pas que les Evangiles synoptiques « nous fournissent d’abord une claire image de la prédication de Jésus, tant à l’égard des principes que de leur application dans le détail ; qu’ils racontent ensuite la fin de sa vie, sacrifiée à son œuvre ; qu’ils nous représentent l’impression faite par lui sur ses disciples, et que ceux-ci ont communiquée [1]. » Cependant l’on aimerait voir plus nettement les motifs de ces conclusions et trouver une idée plus concrète de leur objet. Dans le cas présent, il ne suffît pas de traiter l’origine des Evangiles comme un problème purement littéraire. C’est de la tradition elle-même qu’il s’agit, et il convenait d’en analyser la nature, d’en esquisser les progrès.

Il va de soi que l’on mette à part le quatrième Évangile, et que l’on regarde les Synoptiques comme des « livres d’évangélisation [2] ». Il est

  1. Wesen d. C. 20.
  2. P. 14