exige la réglementation du culte extérieur et une division de rôles dans les actes qui le constituent ; mais le rapport n’en est pas moins immédiat entre Dieu et tous ceux qui, à des titres divers, participent aux actions symboliques du culte chrétien. Dieu n’est pas plus loin du fidèle que de l’évêque ou du prêtre. Clercs et laïques vont à Dieu ensemble, prient Dieu ensemble, se sanctifient ensemble. Il n’y a entre eux qu’une « division de grâces et de ministères &, comme le dit saint Paul ; mais c’est « le même esprit [1] » qui est dans tous. L’Evangile n’est pas ennemi de l’ordre, et l’on ne voit pas bien en quoi l’économie régulière du service divin peut gêner les opérations de la grâce de Dieu.
Toute religion est sacramentelle ; toute religion est aussi plus ou moins déifique, offrant à l’homme un moyen de s’élever jusqu’à la divinité, conçue d’abord et analogiquement à l’image de l’homme. Il ne serait peut-être pas trop difficile de prouver que, dans toutes les religions connues, le culte de l’homme est associé en quelque façon à celui de Dieu. Mais, dans les
- ↑ I COR. XII, 4-5.