l’expression de la pensée ; ce sont des signes divins parce qu’ils sont religieux ; ce sont des signes chrétiens, parce qu’ils procèdent du Christ. A tous ces titres, ils sont efficaces, et leur efficacité ne vient pas de celui à qui on les confère ; elle s’exerce en lui et sur lui ; elle tient essentiellement au lien qui les rattache à Jésus, qui en fait pour ainsi dire des actions du Christ vivant dans l’Eglise, et elle est conditionnée à la fois par l’application particulière du signe au sujet qui le reçoit, et par les dispositions de celui-ci.
Ces considérations peuvent aider à comprendre la doctrine de l’Eglise catholique sur les sacrements, et l’harmonie essentielle de cette doctrine avec l’Évangile. L’on n’a pas à démontrer ici la théorie du sacrement efficace par lui-même, à raison d’une institution positive du Christ, avec sa matière et sa forme, qu’on ne peut modifier sans détruire l’effet du sacrement. Les formules delà théologie sacramentelle, comme la plupart des définitions dogmatiques, ont été conçues en opposition avec des assertions que l’Eglise rejette comme erronées, à savoir que les sacrements n’ont point d’efficacité propre, qu’ils ne