n’avaient pas eu pour lui d’autre culte qu’un religieux respect. Même après la confession de Pierre, la simplicité des rapports qui existaient entre le Christ et ses apôtres ne fut point altérée. La gloire messianique était encore à venir, et il n’y avait pas lieu de rendre hommage au Messie avant qu’il fût manifesté. Mais la situation respective du Sauveur et de ses fidèles fut toute changée pas l’effet de la passion et de la résurrection. Jésus était entré, pour ce qui le concernait personnellement, dans la splendeur de son règne ; il était vivant et immortel, assis à la droite du Père, participant à sa puissance ; il n’était plus seulement le Maître qui enseigne avec autorité la révélation de Dieu ; il était le Seigneur que Dieu a préposé au gouvernement de son royaume. « Hommes d’Israël, écoutez ces paroles : Jésus de Nazareth, homme recommandé par Dieu auprès de vous par des miracles, des prodiges et des signes, que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous-mêmes le savez... ce Jésus que vous avez crucifié, Dieu l’a fait Seigneur et Christ [1]. » « Toute puissance m a été
- ↑ ACT. II, 22, 36.