l’ordre de la vie présente. Or les institutions, les formes extérieures et traditionnelles, qui sont indispensables à l’existence et à la conservation d’une religion, sont nécessairement adaptées, de manière ou d’autre, au milieu où elles s’établissent ; elles résultent même, jusqu’à un certain point, de ce milieu, l’adaptation se faisant en vertu d’une action réciproque, parce que si la religion marque de son influence les hommes qui l’acceptent, les hommes à leur tour, peuples ou individus, donnent aussi leur empreinte à la religion qu’ils ont reçue.
Le nombre, la variété, même, dans une certaine mesure, la qualité des symboles, sont quelque chose d’indifférent en soi ou de secondaire ; ce qui leur donne crédit est l’accoutumance ; leur valeur tient au sens qu’on y attache. Que vaut par lui-même le rite de la circoncision ? Moins que rien, car on peut le trouver grossier, absurde et ridicule. Néanmoins, au temps d’Antiochus Epiphane, quand il se trouva être le symbole de la fidélité à Dieu, c’était quelque chose de saint, de noble et de respectable. Il serait puéril de reprocher aux Juifs d’avoir pratiqué la circoncision, et aux prophètes