pas du premier coup son développement normal, quelle n’a pas cessé de poursuivre, son culte aussi s’est développé et se développe sous l’influence permanente du principe qui l’a fait naître.
Ainsi en avait-il été du culte israélite. C’est par un effet de perspective théologique, et au point de vue de la foi, que ce culte est présenté dans les Livres saints comme un tout homogène, procédant d’une révélation divine qui a réglé jusqu’aux moindres détails de la liturgie et du costume sacerdotal. Dans la réalité, Moïse, autant que son rôle peut être saisi par l’historien, n’a fait, toute proportion gardée, pour le culte israélite, que ce que l’Église apostolique a fait pour le culte chrétien : il en a autorisé ou institué la pratique fondamentale, le culte de l’arche où Iahvé, le Dieu d’Israël, était présent sans image sensible. Tout le reste de l’appareil cultuel a pu être emprunté avant Moïse ou l’a été après lui à d’autres religions, moyennant certains changements qui ont atteint le sens plutôt que la forme des rites. Tout en courant le risque de se corrompre par le mélange d’éléments étrangers, le