aux seuls Juifs, ne sont pas autrement discutées. Il est aisé de voir tout ce que saint Paul ajoute à l’Evangile, où l’on ne trouve que les idées communes, et sans nulle théorie, du péché, du pardon et de la vie éternelle.
De même que le dogme christologique, le dogme de la grâce est une interprétation du salut messianique et de la théologie du royaume céleste, et cette interprétation aussi a été nécessitée par les circonstances dans lesquelles l’Evangile s’est perpétué, par les problèmes que posait la conversion des païens, et qu’il a fallu résoudre en s’inspirant bien plus de l’esprit que des déclarations formelles de Jésus.
C’est surtout depuis la Réforme que la notion même de l’Eglise est devenue matière de développement dogmatique. Auparavant l’Eglise avait grandi sans que l’on spéculât sur la nature de ses progrès. Le protestantisme mit d’abord en doute son autorité, ce qui était mettre en doute l’Eglise elle-même. Maintenant le point essentiel qui est l’objet de litige entre les théologiens catholiques et ceux des communions réformées se ramène à ces termes simples : l’Evangile de Jésus est-il, en principe, individualiste ou