réconciliation des pécheurs, dans les paraboles de la miséricorde, n’est pas présentée comme une rédemption. Dieu pardonne au pécheur repentant, qui acquiert ainsi un titre à la vie éternelle.
Mais déjà saint Paul présentera la justice chrétienne et l’immortalité bienheureuse comme un effet de la médiation et du sacrifice de « l’homme céleste », le Christ, qui a restitué à l’humanité le bien qu’elle avait perdu par la faute de son premier père, « l’homme terrestre [1] ». L’auteur du quatrième Evangile ne fait pas valoir l’idée de propitiation ; mais il associe l’idée de la vie en Dieu à celle de la vie dans le royaume ; il conçoit ainsi la vie éternelle comme future et déjà présente. Cette vie est une déification de l’homme ; car si la déification de Jésus a consisté dans la pleine communication de l’esprit divin, qui a été l’incarnation du Verbe, celle de l’homme est réalisée par la communication partielle qui se fait du même esprit aux croyants, unis à Dieu dans le Christ, comme le Christ lui-même est uni à son Père.
- ↑ I Cor. XV, 45-47.