des écrits johanniques, à qui saint Épiphane a donné le nom d’Aloges ; la théologie d’Origène fut acceptée, moyennant amendement, par ceux qui Font combattue. Chaque progrès de la doctrine, s’opérant en dépit d’une résistance, s’achève dans un certain accommodement avec ce qui la précédé. La thèse de saint Paul sur la Loi de servitude et l’Evangile de liberté, la conception johannique du Christ sont entrées dans la tradition de l’Église enseignante, sous bénéfice de leur adaptation au christianisme primitif. Pour s’assimiler la majeure partie de la théologie d’Origène, l’Eglise mit son système en morceaux et condamna même certaines hypothèses philosophiques qui ne lui agréaient pas.
On peut dire, en un sens, que l’hellénisation de la doctrine chrétienne date des Pères apologistes, parce que ce sont eux qui les premiers ont présenté le christianisme comme une philosophie, et parce qu’ils ont élaboré la théorie du Logos, qui n’était pas énoncée, dans le quatrième Evangile, en forme de spéculation, mais comme dans une série d’assertions de foi et de tableaux mystiques. Cette opinion serait inexacte si l’on voulait soutenir, et c’est bien