terreurs de la mort, mais du même sentiment qui ne lui permettait pas de supposer que la vie divine qui était en lui dût s’évanouir avec son dernier souffle, ni que le royaume fût perdu avec lui, ou qu’il fût lui-même perdu pour le royaume, parce qu’il succombait à la haine de ses ennemis. Non ! le Messie vivrait et le royaume viendrait ! C’est en vertu de préoccupations étrangères à la saine philosophie, à la connaissance de l’homme et à celle de l’histoire, que l'on cherche dans l’Evangile et dans la pensée du Christ la définition abstraite que l’on juge la meilleure pour caractériser sa personne ou sa mission, ou qu’on se scandalise de ne pas trouver dans ses discours la prévision exacte de la fortune qui était réservée au christianisme. Jésus n’a pas considéré ni présenté son avenir sous des traits qui, selon la loi de l’humanité, n’appartiennent qu’à la connaissance du passé. Autant que le critique peut en juger d’après les documents les plus certains et les plus clairs de l’histoire évangélique, le Christ a contemplé et annoncé cet avenir sous les espèces delà foi, les seules convenables pour un tel objet ; il l’a vu et décrit sous le symbole traditionnel de l’espérance israélite, qu’il s’était
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