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est pas de même des travaux d’érudition qui ont été faits sur les ménageries anciennes, de ceux de Britton et Brayley, de Calkoen, de Riemer, de Fitzinger, de Hamy, de Harwey, de Stow-Bennett, de Stricker, de Strickland et de plusieurs autres dont nous aurons à reparler au cours de notre ouvrage ; mais là encore, si nous avons recueilli nombre de documents précieux sur l’histoire des ménageries d’autrefois, nous n’avons trouvé aucune œuvre d’ensemble analogue à la nôtre.

Ce n’est donc pas sans quelque crainte que nous publions cet ouvrage auquel nous étions bien peu préparé. N’ayant ni l’éducation, ni l’érudition d’un historien ou d’un archéologue, nous avons grandement conscience de son imperfection, et nous savons, qu’en dehors de quelques points particulièrement étudiés, il n’aura d’autre mérite que d’avoir esquissé, pour les travailleurs futurs, une enquête aussi attachante que complexe, et qui, par tant de côtés, confine à la grande histoire. A fouiller le champ qui nous était offert, nous n’avons pas tardé, du reste, à nous passionner, et nous pensons que les zoologistes eux-mêmes prendront plaisir et intérêt à le parcourir maintenant avec nous.

Les anciens, beaucoup plus que nous, ont aimé la fréquentation de l’animal ; plus près de la nature, vivant une vie plus simple et moins mondaine, ils sont demeurés en contact intime et suivi avec les animaux sauvages de leur pays, avec les « bestes estranges » qu’on leur rapportait des contrées lointaines ; ils les ont ainsi mieux connus, à certains points de vue mieux compris, et ils ont certainement su les asservir au gré de leurs plaisirs ou de leurs besoins. Les zoologistes trouveront donc peut-être, dans notre ouvrage, quelque détail utile, nouveau ou inconnu d’eux ; ils pourront y lire certaines histoires de mœurs d’animaux qui, la part de la légende