Page:Loisel - Histoire des ménageries de l Antiquité à nos jours, 1912, tome 01.djvu/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

recueillis en France, forment le fond de nos deux premiers volumes. [1]

Nous avions été précédé, dans cette double tâche descriptive et historique, par une série de voyageurs français qui commence avec les « pourvoyeurs de bestes estranges » de Louis XI et se termine, sous l’ancien régime, par la mission que le ministre de Louis XV, d’Argenson, confia à Valmont de Bomare. [2] Au XIXe et au XXe siècles, en France, les missions à l’étranger se continuèrent d’abord comme autrefois, mais elles prirent bientôt un caractère spécial qui ne concerne pas notre sujet.

A l’étranger, au contraire, l’activité déployée dans ces dernières années par les zoologistes-voyageurs, pour être plus tardive, a été beaucoup plus grande qu’en France. C’est d’abord un surintendant du Jardin zoologique de Londres, M. Sclater, qui, de 1863 à 1900, consacra chaque année une partie de son temps à visiter les établissements zoologiques du continent, de l’Égypte, de Tunis et même du Cap. Ses voyages ne lui donnèrent pas l’occasion de faire une étude complète de ces établissements ni un rapport d’ensemble, mais seulement un certain nombre de courtes notes qui furent publiées successivement dans les Proceedings de la Société zoologique de

  1. Nous devons remercier ici : le prince Montenuovo, grand-maître de la Cour impériale d’Autriche ; le Dr Gustave Glück, conservateur au Musée artistique et historique de Vienne ; M. M. Chalmers Mitchell, secrétaire de la Société zoologique de Londres ; Dahlgren, directeur de la Bibliothèque royale à Stockholm ; Gustave Macon, conservateur du Musée Condé, à Chantilly ; van Riemsdyk, archiviste général des Pays-Bas ; van Verweke, conservateur du Musée archéologique à Gand. Enfin, parmi les nombreuses bibliothèques, collections de musée et conservations d’archives où nous avons puisé, nous sommes heureux de pouvoir mentionner tout particulièrement la Bibliothèque de la Sorbonne pour la richesse de ses collections historiques, et pour les facilités de recherche que son administration nous a offertes.
  2. La mission de Valmont de Bomare, concernant surtout l’étude des différents cabinets d’histoire naturelle de l’Europe, s’étendit sur une période de douze années. Revenu définitivement en France, en 1766, Valmont de Bomare crut devoir, plus tard, détruire complètement la rédaction qu’il avait faite de ses voyages. (Voir P. MIRAULT.)