Loi salique.
Les Francs, peuples fameux, réunis en corps de
nation par la main de Dieu, puissants dans les combats,
sages dans les conseils, fidèles observateurs
de la foi des traités, distingués par la noblesse de
la stature, la blancheur du teint et l’élégance des
formes, de même que par leur courage, et par
l’audace et la rapidité de leurs entreprises guerrières,
ces peuples, dis-je, récemment convertis à
la foi catholique, dont jusqu’ici aucune hérésie n’a
troublé la pureté, étaient encore plongés dans les
ténèbres de l’idolâtrie, lorsque, par une secrète inspiration
de Dieu, ils sentirent le besoin de sortir de
l’ignorance où ils avaient été retenus jusqu’alors,
et de pratiquer la justice et les autres devoirs
sociaux. Ils firent, en conséquence, rédiger la loi
Salique par les plus anciens de la nation, qui
tenaient alors les rênes du gouvernement. Ils choisirent
quatre d’entre eux, nommés Wisogast, Bodogast,
Salogast et Widogast, habitant les pays de
Salehaim, Bodohaim, Widohaim, qui se réunirent