TITRE XXII.
DE CELUI QUI PRESSE LA MAIN D’UNE FEMME DE CONDITION LIBRE.
Si un ingénu a pressé la main ou le doigt d’une femme de condition libre, il sera condamné à payer 600 deniers, ou 15 sous d’or.
S’il lui a pressé le bras, il sera condamné à payer 1200 deniers, ou 30 sous d’or.
S’il a porté sa main au-dessus du coude, il sera condamné à payer 1400 deniers, ou 35 sous d’or.
S’il lui a pressé le sein, il sera condamné à payer 1800 deniers, ou 45 sous d’or.
par la mort du coupable. La femme
faible ou criminelle était, dans certains
cas, promenée nue sur un
âne ; on ne lui donnait ensuite que
le choix d’être noyée, ou mangée
par les chiens. Une peine aussi barbare
n’a pu être infligée que dans
un pays où les Brames ont fait une
loi qui commence par ces mots :
« Une femme qui est maîtresse
de ses actions se conduit toujours
mal, quoiqu’elle vienne d’une
caste supérieure ; » et qui ajoute :
« il ne faut donc jamais compter
sur la chasteté des femmes. »
Mais, comme pour les dédommager
de tant d’injustes mépris,
l’insensible Brame ajoute : « Toute
femme pourra accompagner son
mari en paradis, pourvu (ce qui
est très-convenable, dit la loi)
qu’elle se brûle avec le cadavre
de son mari. »
On peut voir, sur les réglements
des Brames, le code des Gentoux,
dont l’original est en langue sanskrite.